« L’espérance de guérir est déjà la moitié de la guérison »
Voltaire
Les autres troubles du comportement alimentaire et TCA atypiques sont regroupés dans le manuel de l’association américaine de psychiatrie (DSM-5) sous le terme de « Troubles de l’alimentation ou de l’ingestion d’aliments spécifiés » ou « non spécifiés ».
« De plus en plus de jeunes ont une alimentation très déséquilibrée, abusent de régimes ou de médicaments, ou encore, se font vomir régulièrement. Ils ne sont ni franchement boulimiques, ni franchement anorexiques, mais souffrent de troubles atypiques de la conduite alimentaire », constatait déjà en janvier 2003 le Prof Pierre-André Michaud, médecin chef de l’UMSA (Unité multidisciplinaire de santé des adolescents), lors d’un symposium sur le thème des troubles atypiques de la conduite alimentaire.
Les TCA atypiques sont des TCA qui ne répondent pas à tous les critères spécifiques de la boulimie, de l’anorexie, et de l’hyperphagie. Ce qu’ils ont en commun est qu’ils peuvent entrainer une détresse, une difficulté significative dans le fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Selon Sophie Vust (2012), les TCA atypiques « désignent donc une large variété de difficultés avec l’alimentation, le poids et l’apparence qui, bien qu’empruntant aux manifestations des troubles typiques (anorexie et boulimie), n’en comportent généralement pas l’ampleur, la visibilité ou la gravité somatique, tout en véhiculant néanmoins une souffrance psychique considérable. »
En voici quelques exemples :
Les différents chercheurs qui se sont intéressés au TCA atypique estiment que ce trouble est plus largement présent dans la population générale que l’anorexie et la boulimie. Or, la personne souffrant de TCA atypique se distingue peu de ses pairs, ce qui la fait souvent passer inaperçue. De plus, les perturbations du comportement alimentaire peuvent apparaître sous bien d’autres formes encore. Il est donc important de s’en inquiéter lorsque les préoccupations pour la nourriture et le poids prennent une place excessive et entraînent des répercussions sur le quotidien.
En cas de doute, une fois encore, il est important de réagir en consultant un médecin par exemple. D’autant que l’on estime que 30 à 40 % des syndromes partiels évoluent en syndromes complets de type anorexie ou boulimie.
La personne qui souffre d’un TCA atypique peut présenter un ou plusieurs signes associés, en fonction de la gravité et de la durée de la maladie.
Peu d’études se sont penchées sur les conséquences au niveau physiologique des TCA atypiques. On observe toutefois fréquemment une ou plusieurs des conséquences mentionnées ci-dessous; elles dépendent notamment de la durée et de la gravité de la maladie.